toutes les 60 secondes dans le monde, 1 minute passe (TRIPLE M FTW)

“ INTRODUCTION ”
Papa a toujours dit que je ressemblais à un roquet. Okeeey, j'ai appris ce que c'était le jour où je suis aller à la SPA pour prendre un caniche à poils longs; je ressemble à un chien, d'après mon papa. Oui, tous les papas ont cette manie de dire à leurs petites filles qu'elles sont si belles, qu'elles sont des princesses et qu'elles brillent de mille feux. Comment vouliez-vous que j'accepte ma condition d'être humainE avec un papa qui me compare à une race de chien ? Il me parlait de caractère et de façon d'agir; ça pourra me servir vous croyez ? Je glisserai dans mon CV un truc du genre 'Depuis ma tendre enfance, j'agis comme un roquet." et ça fera effet ? Personnellement je ne crois pas, haha. J'ai comme l'impression qu'il va se foutre de moi, rouler le CV et me répondre "Va chercher alors, roquet !" et moi je vais me tirer du bureau en lui faisant un doigt. Parce que je suis pas une chienne, merde. C'est pas plus compliqué que ça, hein. Donc bon, jusqu'à mes 10 ans, je me suis posée des questions sur ma nature; suis-je humaine, suis-je chien, suis-je être vivant ? Mes amis trouvaient que j'avais une tête de muffin et j'ai toujours trouvé ça étrangement marrant parce que ... j'adore les muffins ! Et puis, comme mon prénom me donnait des boutons, j'ai pris ma vie en main et me suis faite appelée Moofin. Moof pour les intimes mais jamais Marguerite, c'est horrible, ça me donne envie de ... mordre ! Donc Moofin McCoyle, pour vous servir. Ou pas. J'ai aujourd'hui 16 ans, et j'ai un journal intime comme pas mal de monde. Journal où j'écris sous forme d'annecdotes des faits marquants de ma vie qui semble monotone. J'ai peut-être l'air d'une folle mais je ressens les choses comme tout le monde, vous savez. J'ai juste une certaine facilité à prendre du recul; je suis une championne de l'après-coup et je ne suis pas assez rancunière.

“ PART I ”
« AS LONG AS LO-LO-LO-LO-LO-LO-LOVE ME ! » « Hey Moof tu fais quoi ? » « ON INTERROMPT PAS MOOFIN QUAND ELLE ÉCOUTE JB. » je dégageai une mèche de cheveux derrière mes oreilles et forçait la musique qui frappait déjà mes tempes tellement fort que je n'entendait rien autour de moi. Je voyais les lèvres bouger et les yeux se tourner tantôt vers moi, tantôt vers mon balladeur posé sur la table en pierre. Adossée contre celle-ci, je prenait mon bain de soleil du mercredi après-midi. Même rituel tous les mercredis et toujours quelqu'un pour me déranger, wtf ? Le château est pas assez grand ? Non mais je veux bien être une source de divertissement inépuisable mais le mercredi après-midi c'est juste ... pas possible ! Le plus fou, c'est que môsieur blason rouge revint à la charge -alala ces Gryffondors ...- et m'arrachait les écouteurs des oreilles. « Eh ! mes écouteurs ! Pendant le refrain en plus ! » il me fixait avec un regard sévère genre "je-sui-plus-grand-respecte-l'autorité" mais genre j'en avais quelque chose à faire. Je faisais rien de mal j'écoutais juste de la musique, il avait VRAIMENT rien à me dire ce c*n. « C'est interdit. » il enfonça l'appareil dans sa poche sous mes yeux implorants. Comment ça les yeux de chat potté ne lui font aucun effet ?! Il peut pas m'enlever ma musique des oreilles et prétendre se barre avec sous prétexte que c'est interdit et que ... non il a pas le droit ! On a même plus le droit d'écouter de la musique en toute impunité dans Poudlard. Vivement que je sois la directrice. Bon voilà, j'aurai pu ... lui sauter sur le dos et tout mais j'étais déjà collée tout samedi matin et j'avais envie de finir mon après-midi ici, pas dans une salle face à un préfet en chef qui pue le dédain et le mépris. « J'vois pas pourquoi certaines personnes s'encombrent encore avec des objets moldus ici. Comme si quelque chose pouvait être plus distrayant que la magie. » Euh ... wtf ? C'est quoi lui pour qu'il ose me dire ça ? « Et ta mère elle est distrayante ? » je suis pas quelqu'un de colérique ou quoi. Je ne suis NI raciste, NI violente, NI vulgaire ! Mais qu'on vienne pas me chatouiller là où ça réveille quoi. Son petit air suffisant, ses petites manies dignes d'un bourge de sourcier; putain qu'est ce que je lui collerai bien ma main en pleine face. Mais je ne suis pas violente. Il m'agaçait. Sérieusement. « Tu retournes faire mumuse avec tes chocogrenouilles et tu me laisses en paix. Je te demande rien de plus, cassoc'. » « Pathétique, on croirait entendre mon frère, en plus audacieux et moins mollasson. » c'est bon, ren à foutre de sa gueule moi, il me parle de sa famille maintenant. « Non mais j'm'en fous de ta famille moi putain lâche-moi. » pauvre mec. Je lui tirai la langue et disparaissait à l'autre bout de la cours. C'était bien mon jour, hum. Je déposais une dragée surprise sur ma langue en espérant ne pas tomber sur un sublime mélange de crotte de nez poivrée et ne fut que soulagée de constater que le goût s'apparentait à celui du chocoréglisse. L'autre me fixait encore de ses iris grisés par un orgueil qu'il ne dissimulait pas; je roulait des yeux et m'allongeait sur le banc de pierre. Ai-je le droit de lui arracher ses mèches brunes une par une avant de le balancer lui et ses fossettes d'hypocrites dans un feu crépitant ? Pourtant, j'arrivais pas à me le décoller de l'esprit. Il me fixait, je sentais la lourdeur intriguée de son regard. Il m'aimait bien, au fond. J'en étais presque sûre. Ce type était louche, il avait rien de bon à m'offrir, un sorcier un peu bourgeois sur les bords. Je ne tournerai pas mon regard vers lui. Il fallait que je m'occupe alors je sortis une bande dessinée de mon sac et commençais à feuilleter avidement.